Anecdote : c’est l’histoire d’un Pasteur occidental qui rencontre d’autres Pasteurs locaux en Inde.
Il arpente les rues et est intrigué par autant de divinités dans les rues… il voit de l’idolâtrie partout… ses collègues pasteurs locaux n’ont pas trop envie d’aller au Canada car ils voient de l’idolâtrie là-bas…
Morale de l’histoire : On a tendance à voir l’idolâtrie chez les autres plutôt que nous.
1) Qui est Dieu ? (v1-2)
* Yahweh, le grand « Je suis »
* Moïse commence avec la personne de Dieu, qui demande qu’on l’adore lui seul. Le mot « Eternel » est issu du tétragramme de 4 consonnes YHWH, devenu le mot Yahweh. Ce Dieu qui s’est révélé à Moïse sur le mont Horeb dans le pays de Madian.
* On a parfois une projection de Dieu selon nos désirs. Mais Dieu s’est révélé lui-même à Moïse dans le buisson ardent.
* Dieu bon
* C’est un Dieu bon, un Dieu de grâce qui intervient dans le temps, dans notre histoire à nous.
* Peut-être que nous avons aussi une histoire avec Dieu dans notre vie.
* Remarquons ici la pédagogie de Dieu. Il aurait pu dire « obéissez aux lois car je suis capable de vous écraser » ou « obéissez aux lois car je le dis et un point c’est tout ». Mais ici, il veut gagner le cœur de son peuple.
* Le peuple était en esclavage pendant 400 ans (C’est comme si on retournait en l’an 1700 en France !).
* Il rappelle donc qui il est. // à nous aussi de nous souvenir qui il est.
2) Qui sont ces autres dieux ? (v3-4)
* Des rivaux
* Le mot « idole » n’est pas forcément négatif dans nos sociétés contemporaines: un chanteur, un modèle, par exemple.
* Mais ici, c’est quelque chose qui a la prétention de se tenir sur le pied d’égalité avec Dieu, comme un rival du Dieu unique.
* Des images sculptées
* Dieu n’est pas contre l’art. Mais Dieu est contre les images.
* Dieu est esprit, et par définition, on ne le voit pas.
* Dieu est infini et éternel. On ne peut pas le contenir et réduire à quelque chose qu’on a défini nous-mêmes (statues, icônes).
* Dieu a déjà son image dans le monde créé. Adam et Eve, et donc les êtres humains sont l’images de Dieu. Mais ils ont chuté. Celui aujourd’hui qui reflète l’image parfaite de Dieu est Jésus-Christ.
3) Adorer, c’est quoi ? (v5)
* Quel est l’enjeu véritable de ce commandement ?
* C’est l’adoration ! Pas juste dire « il ne faut pas faire ceci ou cela ».
* L’être humain est fait pour adorer. Les athées, les agnostiques, les matérialistes adorent, souvent sans s’en rendre compte. Dieu accorde donc de l’importance à ce que j’adore et comment j’adore.
* Herbert Schlossberg disait que tout homme a une hiérarchie de valeur et place une chose/une personne au sommet de cette hiérarchie. Et au sommet, c’est donc cette chose/personne qu’il adore.
* Idolâtrie : une adoration détournée de son but.
* St Augustin : l’idolâtrie, c’est adorer ce qui doit être utilisé et utiliser ce qui doit être adoré. C’est une chose que j’adore plus que Dieu. A quoi cela ressemble dans notre vie ? Une petite amie, un sport, une stimulation sexuelle, une maison, soi-même, une personne que j’admire, etc.
4) L’idolâtrie (Romains 1.22-25, Jérémie 2.12-13)
* Une adoration dévoyée, un mauvais deal
* Exemple de l’histoire américaine, avec un mauvais deal : les Européens échangeaient l’alcool contrer des peaux d’animaux. Les Amérindiens sont devenus dépendants de l’alcool… Mauvais deal !
* L’homme a échangé sa liberté contre des idoles… (Romains 1.22-25)
* Israël a fait de même avec la source de vie échangée contre des citernes crevassées… (Jérémie 2.12-13)
*Ce sont des stratégies remplaçant Dieu pour faire face à nos peurs, pour combler nos besoins. Mais au final, l’homme est toujours perdant. Mais les idoles ne sont jamais à la hauteur de ce qu’elles promettent. C’est normal, elles ne peuvent combler nos besoins, elles sont limitées alors que Dieu est illimité.
En conclusion
Solution : remplacer ce qui est faux par le vrai.
* Chrétiens : 1 Thessaloniciens 1.9 dit qu’on a abandonné nos idoles pour adorer Dieu.
* Anecdote d’un pasteur américain : il achète du coca dans un distributeur. Mais parfois il met la pièce et rien ne se passe, parce que la pièce était coincée dans la machine. Parfois nous sommes comme cela par rapport à Dieu. Nous nous sommes repentis, avons vu notre misère, nous sommes convertis, mais l’idée que Dieu soit le centre, le maître, c’est comme la pièce qui a besoin de descendre. Il faut donc que Dieu nous remue pour faire tomber la pièce au fond.
* Tim Keller a dit : personne n’a été libéré de l’idolâtrie en essayant de « secouer la machine » plus fortement. Il faut trouver quelque chose qui va conquérir notre cœur, qui va détrôner notre idole, quelque chose de plus grand que notre idole actuelle. Sinon, rien ne va changer.
On ne peut pas expulser une idole, on la remplace.
*Exemple de Jacob qui a quitté sa maison pour trouver sa femme. Il a travaillé pendant 7 ans pour avoir Rachel. Son amour pour Rachel valait plus que 7 années de travail. On abandonne nos idoles quand on a trouvé mieux !
* On est comme la Rachel de Jésus, il va travailler pour gagner notre cœur. Devenir chrétien, c’est avoir été conquis par Jésus-Christ. Laissons donc Jésus reconquérir notre cœur si nous avons un moment donné laissé une idole prendre la place dans notre cœur.
* Martin Luther : la désobéissance des 9 autres commandements est le résultat de l’idolâtrie, qui est le premier commandement.
* Quand je convoite, quand je fais un faux témoignage, je mets quelque chose d’autre que Dieu au centre. Cela peut être moi-même, ma réputation, mon confort.
* Malheureusement, on voit souvent l’idolâtrie chez les autres plutôt que nous
* Quelques questions pour finir :
* De quoi as-tu le plus peur ?
* De qui recherches-tu l’approbation ?
* Qu’est-ce que tu désires posséder le plus au monde ?
* Après quoi soupires-tu le plus ?
* Où cours-tu pour être consolé ?