L’accueil généreux – Luc 14.7-24
Culte Michée France 2017
Traduction et adaptation de la prédication « Hospitalité et Grâce de Dieu » (« Hospitality and God’s Grace ») de Timothy Keller du 14 octobre 2012 et disponible au format audio en anglais sur : https://www.redeemer.com/generosity/generosity_sermon_series/.
Michée France œuvre pour mobiliser les protestants, notamment évangéliques, à lutter contre la pauvreté́ et les injustices ET pour leur donner les moyens d’interpeler les décideurs, en particulier politiques, sur les engagements qu’ils ont pris. Michée France est hébergé par le Service d’Entraide et de Liaison (SEL), avec le soutien du Conseil National des Évangéliques de France (CNEF) et de la Fédération Protestante de France (FPF). Chaque année, Michée France propose un culte lors du dimanche le plus proche de la journée internationale de lutte contre la pauvreté qui a lieu le 17 octobre.
En général, le terme « générosité » nous évoque les dons financiers. Mais la Bible présente la générosité comme une façon profondément désintéressée et altruiste de vivre chaque domaine de sa vie. Il est possible d’être généreux avec son argent sans avoir un cœur généreux. Au-delà de ses finances, il y a beaucoup d’autres moyens d’exprimer la générosité. La Bible nous encourage à être généreux dans plusieurs domaines de notre vie. Un domaine souvent sous-estimé, c’est l’accueil ou l’hospitalité. Ce passage biblique de Luc nous parle d’invités, d’hôtes et de fêtes.
Au premier paragraphe, Jésus parle aux invités du banquet où il a été invité (v. 7-11) puis il parle à l’hôte (v. 12-14) et enfin il nous parle à nous (v. 15-24). Chacune de ces trois parties aborde les sujets suivants : le cercle intime, la maison ouverte et la fête des pauvres (répéter). Qu’ont-ils en commun ?
- Aux invités : le cercle intime (v. 7-11)
7Il adressa ensuite une parabole aux invités, en voyant qu’ils choisissaient les meilleures places. Il leur dit : 8« Lorsque tu es invité par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à la meilleure place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus importante que toi 9et que celui qui vous a invités l’un et l’autre ne vienne te dire : « Laisse-lui la place ! ». Tu aurais alors la honte d’aller occuper la dernière place. 10Mais, lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu’au moment où celui qui t’a invité arrive, il te dise : « Mon ami, monte plus haut ». Alors tu seras honoré devant devant tous ceux qui seront à table avec toi. 11En effet, toute personne qui s’élève sera abaissée, et celle qui s’abaisse sera élevée. »
Jésus parle d’une situation commune qui ne nous marque pas à première vue parce que nous ne sommes pas de cette époque. Mais, autrefois, lorsque les gens allaient à une fête, ils étaient assis en fonction de leur relation avec l’hôte. Ce dernier avait la place d’honneur, bien entendu, puis en fonction de notre connaissance de l’hôte, de notre niveau d’intimité avec lui, nous étions assis plus ou moins proche de lui. Lorsqu’on arrivait, c’était à nous de choisir une place. C’était une question de protocole. Il fallait toujours choisir un siège plus éloigné de l’hôte car c’était difficile de deviner où s’asseoir car on ne savait pas qui d’autre allait venir. La règle, c’est de toujours s’asseoir plus loin pour que l’hôte puisse, si besoin, venir nous demander de nous rapprocher. Comme il fallait deviner, il valait mieux penser large car si quelqu’un de plus important que nous arrivait, on devrait se déplacer en public, ce qui était embarrassant !
Ce que Jésus dit là, tout le monde le savait mais il l’utilise pour illustrer un principe très profond qui se trouve au verset 11 : « En effet, toute personne qui s’élève sera abaissée, et celle qui s’abaisse sera élevée. » Ce principe parcourt la Bible et il contredit totalement l’essence de notre culture où on aime être le meilleur, le plus apprécié, être bien vu quitte à rabaisser parfois les autres. Jésus dit : si vous vous humiliez, vous serez élevé ; et si vous vous élevez, vous serez humilié. C’est vrai de notre relation avec Dieu. C’est aussi vrai de nos relations entre nous.
Ce désir d’être dans le cercle intime des personnes dont on souhaite l’amitié, ce désir totalement humain. C’est même l’un des moteurs les plus puissants et permanents de l’action humaine. Mais C. S. Lewis dit : « à moins de ne surpasser votre peur d’être un « outsider », vous continuerez à être un « outsider » ». En fait, ce qu’il veut dire c’est : plus notre motivation à entrer en relation est liée à notre recherche d’être aimés, approuvé, accepté, plus nous entrons dans une relation pour nous affirmer nous-mêmes, moins nous sommes susceptibles de l’obtenir voire – pire – plus nous serons rejetés !
Mais si nous entrons dans une relation sans chercher à en ressortir quelque chose, juste parce que nous aimons les gens, nous servons les gens, nous faisons des choses pour les gens… sans rien attendre en retour, sans rechercher leur approbation et leur acceptation, plus nous serons susceptibles d’être acceptés et aimés. Ceux qui s’élèvent seront abaissés et ceux qui s’abaissent seront élevés.
Si nous avons peur d’être un intrus, un « outsider », un marginal, quelqu’un en dehors du « cercle intime », si cette peur nous guide, nous resterons toujours un intrus. C’est intéressant. Ça interroge notre manière d’entrer en interaction avec les autres : est ce que je cherche l’approbation ? Est ce que j’ai un grand besoin d’être accepté ? Dans quelle mesure ça joue un rôle dans mes relations ?
- A l’hôte : la maison ouverte (v. 12-14)
12Il dit aussi à celui qui l’avait invité : « Lorsque tu organises un dîner ou un souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende la pareille. 13Mais, lorsque tu donnes un festin, invite au contraire des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles, 14et tu seras heureux car ils ne peuvent pas te rendre la pareille. En effet, cela te sera rendu à la résurrection des justes ».
Après s’être adressé aux invités, Jésus s’adresse à l’hôte. Ces paroles peuvent sembler bizarres. Là encore, c’est important de connaître le contexte historique. La société dans laquelle Jésus vivait, était une société hiérarchique et le seul moyen de faire quelque chose c’était de connaître quelqu’un de bien placé. Donc les gens voulaient absolument avoir des relations avec les personnes en haut de l’échelle. Et à l’inverse, les personnes bien placée entretenaient de bonnes relations avec certaines personnes des classes inférieures du moment qu’elles leur faisaient des faveurs, leur ouvraient des portes, pouvaient soutenir leurs intérêts et leur réputation.
Comment ce système se développait-il ? Comment ces alliances se créaient ? À travers l’hospitalité. En invitant les gens dans sa maison. On les invitait et ils nous rendaient la pareille en nous invitant à leur tour. Autant que possible, il fallait inviter les bonnes personnes : des vendeurs, des acheteurs, des intermédiaires, des fournisseurs, etc. Finalement, l’hospitalité n’était exercée que par intérêt.
Jésus rejette complètement ce système. Il dit de ne pas inviter de frères, d’amis, de parents… Cette partie est bizarre pour nous, non ! C’est une exagération comme quand Jésus dit qu’il faut haïr son père et sa mère pour le suivre. C’est comme quand un frère et une sœur se mettent disputent et que l’un dit à l’autre des choses qu’il ne pense pas comme : « je vais te tuer… ». Si on assiste à cette scène on ne le prendra pas littéralement, on ne va pas appeler la police car on sait que c’est une façon de dire qu’ils sont en colère l’un contre l’autre.
Ici, Jésus n’est pas en train de dire que, c’est fini, on ne doit plus jamais inviter d’amis ou de famille à la maison… Vous imaginez ? Je deviens chrétienne et j’envoie un e-mail à toutes mes relations qui ressemblerait à ça : « Hey ! je viens de me convertir et de devenir chrétienne. Du coup, à partir de maintenant, vous ne pourrez plus jamais venir chez moi car j’essaie d’obéir à Luc 14 qui dit que je ne dois plus vous inviter. Voilà voilà. Allez bisous, bonne soirée. »
Ce que Jésus nous encourage à faire c’est de préférer inviter chez nous des personnes qui ne peuvent pas nous le rendre. En gros, d’accueillir de manière désintéressée. De ne pas attendre d’elles qu’elles nous le rende. Simplement pour les aimer. De pratiquer un accueil généreux.
L’accueil généreux selon l’Évangile, c’est recevoir des gens dans notre espace de vie, traiter des étrangers comme de la famille et certaines de ces personnes deviendront même des amis, de vrais amis. Grâce à l’accueil généreux, on risque de rencontrer des gens de Dieu qui véhiculent la grâce de Dieu dans notre vie.
Alors, cet accueil généreux, comment on peut l’appliquer concrètement ? Voici quelques idées :
- Inviter nos voisins et nos collègues chez nous : pour l’apéro, un repas, une soirée jeux, un vide dressing… Si on vient d’emménager, la crémaillère peut être une super occasion ! Et puis peut être qu’au fil du temps, on s’apercevra que Dieu commence à créer une connexion inhabituelle entre nous, amenons-les à l’Église. Mais ne les invitons pas chez nous dans le seul but de les faire venir à l’Église. On louperait notre mission principale : les aimer, sans intérêt.
- Nous inviter les uns les autres : qui est ce que nous connaissons moins dans l’Église ? ça peut être l’occasion d’en savoir plus sur nos frères et sœurs. Ceux qui sont chrétiens depuis longtemps peuvent inviter ceux qui sont chrétiens depuis moins longtemps. Ceux qui sont dans l’Église depuis plus longtemps peuvent inviter ceux qui sont là depuis moins longtemps. Ceux qui font bien la cuisine peuvent inviter ceux qui savent à peine se faire cuire des pates…
- Accueillir un groupe de maison c’est aussi de l’accueil généreux. Chaque jeudi je bénéficie de cet accueil généreux. Et je suppose que pour vous c’est pareil. Vous n’avez pas de groupe de maison ? n’hésitez pas à en rejoindre un… ou à en créer un près de chez vous !
- Être bénévole dans une action sociale mise en place par l’église ou une association chrétienne. C’est une manière d’être accueillants envers les habitants de la ville.
- Être volontaire pour faire partie de l’équipe d’accueil le dimanche. Par ce service, on accueille littéralement les étrangers – ceux qu’on ne connaît pas – au nom de notre Église.
- Enfin lorsqu’on arrive au culte, saluons-nous ! Mais vraiment ! Accueillons-nous mutuellement. Comment s’est passée ta semaine ? Comment tu vas en ce moment ? Prenons le temps de prendre de vraies nouvelles et… d’écouter la réponse.
- A nous : La fête des pauvres (v.15-24)
15Après avoir entendu ces paroles, un de ceux qui étaient à table dit à Jésus : « Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! »
16Jésus lui répondit : « Un homme organisa un grand festin et invita beaucoup de gens. 17À l’heure du festin, il envoya son serviteur dire aux invités : ‘ Venez, car tout est déjà prêt ’. 18Mais tous sans exception se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : ‘ J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; excuse-moi, je t’en prie ’. 19Un autre dit : ‘ J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je t’en prie ’. 20Un autre dit : ‘ Je viens de me marier, c’est pourquoi je ne peux pas venir ’. 21A son retour, le serviteur rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son serviteur : ‘ Va vite sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux ’. 22Le serviteur dit : ‘ Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il reste encore de la place ’. 23Et le maître dit au serviteur : ‘ Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, oblige-les à entrer, afin que ma maison soit remplie. 24En effet, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon festin.’ »
Dans cette dernière partie, Jésus explique à quoi ressemble l’accueil de Dieu envers nous au travers d’une parabole. Quelqu’un dit, au v. 15 : « Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! ». Ce repas, c’est la fête ultime. Genre la fête où tout le monde veut aller. La fête à ne pas manquer ! Dieu met la table et invite tout le monde à sa fête.
Jésus répond en disant : puisque tu abordes le sujet, parlons de ceux qui seront à cette fête ultime, cette dernière tablée. Puis il raconte une histoire, celle d’un homme qui prépare un banquet. Qui représente cet homme ? C’est Dieu, bien sûr, puisque la parabole de Jésus répond au verset 15. Dieu invite beaucoup de monde…mais ils ne viennent pas.
Qui sont ces personnes ? Ce sont celles qui ont du succès, qui sont heureuses, qui ont beaucoup accompli : l’un vient d’acheter un champ, un autre cinq paires de bœufs, un autre vient de se marier. C’est super pour eux ! Mais parce que ces personnes sont heureuses et accomplissent beaucoup de choses, elles sont trop occupées pour Dieu. Elles sont distraites, trop occupées pour aller à la fête ultime préparée par Dieu.
Alors du coup, qui vient ? Il dit à son serviteur : « Va vite sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. » Il ne dit pas « invite-les » mais « amène-les ». Savez-vous pourquoi il ne dit pas « invite-les » ? Parce qu’ils n’auraient jamais pu accepter une invitation. A cette époque, le seul moyen d’accepter une invitation, c’était de pouvoir rendre la pareille. Jamais ils n’auraient pu dire « je vais chez toi », à moins de pouvoir dire « puis ce sera toi qui viendra chez moi ».
Mais qui sont les gens qui sont dans les rues ? Des personnes qui n’ont pas de foyer, des sans-abris. Ils n’ont pas de bœufs, pas de champ, pas de maison, ils ne sont pas mariés. Ils sont pauvres, estropiés, aveugles et boiteux. Alors Jésus dit : « vous les amenez parce que c’est eux qui vont manger mon festin ». Des sans abris. C’est ce que nous sommes. Une bande de bras cassés, qui ne méritent pas l’accueil de Dieu, qui ne peuvent pas lui rendre la pareille.
Qu’est ce que cette parabole nous apprend de l’accueil de Dieu envers nous ? 3 choses :
- Dieu offre un foyer à ceux qui n’ont ont pas : le foyer, ce n’est pas que le lieu où on recharge nos batteries, c’est aussi le lieu où toutes nos blessures sont guéries, où tous nos désirs les plus profonds sont comblés. C’est un lieu de beauté absolue, de chaleur absolue, de réconfort absolu et de consolation absolue. Toute personne recherche un foyer comme ça. Sauf qu’aucun foyer terrestre ne peut nous apporter ça. Même si on se donnait un mal fou à construire le foyer de nos rêves, il ne vous satisferait pas complètement et on aura dépensé beaucoup d’énergie ! Le Royaume de Dieu, c’est le seul foyer dont on a besoin et c’est le seul qu’on recherche instinctivement, qu’on soit chrétien ou pas.
- Seuls les pauvres en esprit y vont (Mt 5) Il y a deux types de personnes quand on parle du salut de Dieu : il y a les pauvres en esprit et il y a les « classes moyennes » en esprit. La personne de « classe moyenne » en esprit dit : « ok, Dieu, je ne suis pas parfait mais je ne suis pas horrible. Je sais que je ne mérite pas tout ; je mérite certaines choses mais j’ai besoin d’aide. » Le pauvre en esprit dit : « Seigneur, j’ai fait des choses mauvaises… J’ai fait des choses bonnes mais mêmes ces choses bonnes étaient pour de mauvaises raisons. Même mes bonnes actions étaient des façons de contrôler les gens, de faire que je me sente bien tout seul, de prouver qui je suis… Dieu, soit miséricordieux envers moi ! J’ai besoin d’une grâce absolue ! » Ce passage laisse entendre que beaucoup de gens pauvres sont pauvres en esprit, parce qu’ils ont échoué et ils le savent. Nous sommes appelés à leur ressembler. Nous sommes sauvés si nous sommes pauvres en esprit. Seuls ces personnes entrent dans le Royaume parce que ce sont celles qui ne cherchent pas à être leur propre sauveur et seigneur mais qui laissent Dieu être leur Sauveur et Seigneur. On a beau être chrétien depuis un moment, nous n’échappons pas à la règle. Nous sommes amenés à revoir constamment la manière dont on s’approche de Dieu. Comme des pauvres en esprit ou comme des classes moyennes en esprit ?
- Cette fête est gratuite, offerte : comment Dieu a-t-il pu donner cela gratuitement ? Comment le salut peut-il être gratuit ? Parce que l’accueil généreux, c’est coûteux. Que ce soit nous qui le pratiquions ou que ce soit Dieu.
Jésus-Christ était dans le « Cercle intime » le plus important de l’histoire et Il était dans la plus grande fête de l’histoire, qui s’appelle « la trinité » : Père, fils et Saint-Esprit, s’aimant les uns les autres, se glorifiant les uns les autres et déversant l’amour, la joie, la gloire dans le cœur les uns des autres de toute éternité. C’est la fête ultime ! C’est le foyer ultime ! C’est le « Cercle intime » ultime !
Et pourtant, Jésus a quitté tout cela et est venu sur terre. Et il n’est pas venu en tant qu’acheteur d’un champ, en tant que propriétaire de bœufs ni en tant qu’homme marié. Il est venu en tant que sans-abri. Il est né dans une mangeoire, pas dans un foyer. Il a été crucifié à l’extérieur de la ville, pas dans un foyer. Pendant son ministère, il a vécu chez les uns et les autres, sur les places et dans les rues de la ville, … Pourquoi ? Il payait pour nos péchés.
Ça signifie que l’accueil est toujours coûteux ! La seule manière pour nous d’entrer dans le foyer divin, le seul moyen d’être amené à la table de Dieu, c’était que Jésus soit rejeté. Toute hospitalité a un coût ! Ça fait mal mais l’accueil généreux de Jésus a été le plus coûteux de l’histoire mais aussi le plus total de l’histoire. Il a quitté Son foyer pour que nous puissions entrer dans le foyer de Dieu. Et ça, ça signifie que, parce que Jésus-Christ était le sans-foyer ultime, maintenant il est l’Hôte ultime. Dans Jean 2, il change l’eau en vin pendant des noces. Pourquoi ? Il dit : « je suis le Maître de cérémonie ultime ». Dans Jean 13, il lave les pieds de ses disciples. Pourquoi ? Parce que c’est ce qu’un hôte fait, il est l’Hôte ultime. Et dans Jean 14.2, il dit : « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. » L’accueil généreux et total de Jésus nous fait entrer dans cette fête où toutes blessures sont guéries.
Conclusion
Mes frères, mes sœurs, nous sommes en route vers ce banquet, alors ne nous inquiétons pas trop d’avoir le foyer parfait. Accueillons généreusement et simplement. Faisons entrer d’autres personnes dans notre espace de vie. Faisons pour d’autres personnes ce que Jésus a fait pour nous et attendons-nous à avoir de belles surprises !
Prions : « Père, combien nous te sommes reconnaissants de nous avoir donné ce défi si exceptionnel, si inhabituel ! Ce n’est pas juste divertissant ou amusant mais c’est ce que tu as fait pour nous ! Nous prions que tu nous transformes et que tu fasses de nous une communauté différente, une communauté généreuse, une communauté à laquelle il est bon d’appartenir. Alors aide-nous dans tous ces projets ! Aide-nous à être ainsi, à agir ainsi et à l’expérimenter. Dans le nom de Jésus, nous prions ! Amen ! »